Nos médias sont occupés

Dans l'Actualité de ce mois-ci la rédac-en-chef, que je mentionnais ici, réitère ses positions, se fondant sur le grand "pacifiste" Israëlien Amoz Oz. Pacifiste, au sens où l'occupation militaire et le vol des territoires palestiniens est un acte de paix: La guerre des 6 jours, à laquelle il prit part (parmis bien d'autres), de Wikipedia, "à l'issue des combats, Israël conquit la bande de Gaza, la péninsule du Sinaï, la Cisjordanie et le plateau du Golan". Amos Oz, ami d'Alan Dershowitz, a une vision bien commode, en quelque sorte, le nettoyage ethnique programmé des palestiniens n'en est pas un, et puis tout ça n'est qu'une sorte d'acte de dieu, du passé, ponctuel, un peu comme un ouragan, passons à autre chose. D'ailleurs, al-Shifa oblige, voilà ce que Chomsky pense de ce grand pacifiste Amos Oz:

I don't know what their impact is in Israel. But in the United States people like Amos Oz come here presenting himself as the beautiful Israeli -- a kibbutznik, good-looking, honest and an honest toiler. Then he deplores all the bad things that are happening. But the bottom line is, If only there was an Arab as beautiful as me, then everything would be all right; unfortunately, we are the only beautiful ones; they are all monsters, terrorists and gangsters, so what can you do? There is a phrase in Hebrew, "yorim v'vochim," you cry and you shoot. If you are a beautiful Israeli, you cry when you shoot. If you are not a beautiful Israeli, you just shoot. Now that's extremely deceitful. It is essentially a way of ensuring that the confrontation continues and that the occupation continues. The truth of the matter is that Amos Oz is no more an advocate for peace than the mainstream of the PLO, maybe less so.

On Trip to Middle East: Noam Chomsky interviewed by Burton Levine, été 1988

Voici donc ce que conclut la dame

En Irak, en Afghanistan, à Gaza, partout où l’Islam radical fait des adeptes. Cette guerre-là est la vraie cause des massacres libanais. Et elle risque fort d’être avec nous encore longtemps.

Israël : l’engrenage religieux, Carole Beaulieu, septembre 2006 via-1 Vigile

Rappel:

"In Lebanon, we covered entire villages with cluster bombs, what we did there was crazy and monstrous," testifies a commander in the Israel Defense Forces' MLRS (Multiple Launch Rocket System) unit. Quoting his battalion commander, he said the IDF fired some 1,800 cluster rockets on Lebanon during the war and they contained over 1.2 million cluster bombs. The IDF also used cluster shells fired by 155 mm artillery cannons, so the number of cluster bombs fired on Lebanon is even higher. At the same time, soldiers in the artillery corps testified that the IDF used phosphorous shells, which many experts say is prohibited by international law.

When rockets and phosphorous cluster, Meron Rapoport, 15 septembre 2006

Récemment, à Il va y avoir du sport, Lise Ravary, éditrice de Châtelaine convertie au judaïsme et grande amateure de toute chose anglaise, y réitérait ses envies furieuses de sang arabe, son allégeance à l'empire du bien et sa colère contre les pacifisses, bien qu'ayant la décence de ne pas l'aboyer comme son comparse "Monsieur" Bock-Côté.

J'arrêterai les exemples ici, mes envois précédants pourront compléter au besoin. Le quasi-monopole des annexionistes/impéralistes dans nos médias nous saute au visage. Cela est-il pris en compte dans les débats qui débordent dans la cité ? Je veux dire: parmis ceux qui comprennent cet énoncé comme un fait, combien sont ceux qui l'intègrent dans leurs discussions, furent-elles internes, comme élément constitutif et constructif du débat (national) ? Ne sommes-nous pas tous, à divers degrés, empâtés par un certain angélisme envers nos sources d'informations (nationales), une position du "toute autre chose étant égale par ailleurs", en partie inconsciente, qui nous fait avancer, les yeux levés, sur un plancher évantré de toutes parts dans de (trop) nombreuses pièces de notre destin (national) ? Avancer, collectivement, d'une porte à l'autre dans ces pièces n'est-il pas immensément plus difficile que l'on veut se l'admettre ? Et trop souvent tombés et retournés à la case status quo, vidés, épuisés d'un sens qui nous est nié, n'est-il pas salutaire de se vautrer dans le non-sens justement ? On sait tous que notre capacité légendaire d'adaptation n'est en grande partie qu'un abandon de la quête du sens, qui est lutte. Le québécois qui s'éveille apprend vite que la lutte, c'est truqué.