Totale infériorisation
« Il faut revenir là-dessus, c’est l’acte de fondation de notre malheur ! Il faut réfléchir, analyser (les événements). Mais transformer ça en party organisé par le fédéral, c’est pas pareil "pantoute" », souligne-t-il. Pierre Falardeau n’en démord pas. Il n’y aura pas de « festivités » associées au 250e anniversaire de la bataille. Même si cela devait perturber les vacances de quelques milliers d’Américains « qui veulent venir se saouler la gueule à Québec ».
Bataille des plaines d'Abraham: Pierre Falardeau se prépare, PC, 30 janvier 2009
Suzanne Lévesque est allée plus loin hier aux lionnes, d'une précision de pensée peu commune au Québec quand de telles questions sont abordées, tonnant que, je résume, ce n'est pas l'occupant états-unien qui organise la commémoration d'Hiroshima, que les japonais vivent cela entre eux. Le Canada y voit une occasion de fête, et l'analogie est la guerre d'indépendance des États-Unis. Je travaille avec des canadiens, certains sont fiers de leur refus d'apprendre le français, une petite nouvelle s'est mise à... l'espagnol. Plusieurs resteront dans le milieu ghettoïsé universitaire canadian, mais d'autres iront travailler dans des institutions du SSSS québécois. La dissonance cognitive est généralement mal vécue, et la rationalisation analgésique se fait beaucoup mieux en groupe, je connais donc grâce aux propriétés de propagation des ondes sonores l'éventail des raisons de refuser un service public en français au Québec. Est-ce pour cela que je résume l'attitude assumée des canadians ainsi, grapillé d'un commentaire sur l'article du Globe&Mail: "Canada as a whole is stronger with our French heritage, and, I believe, Quebec is stronger by being part of a modern, pluralistic country.". Où la version tête brûlée: "Sometimes I want to use a blunt instrument to inflict the necessary brain damage so that they will stop remembering and get with the 21st century programme." . Nous fûmes, le Canada est et sera. Sortir du Québec est peut être la seule possibilité pour les canadians de dévaseliner leurs lunettes:
University of Montreal historian John Dickinson, now chair of Canadian Studies at the Sorbonne in France, said the re-enactment is unnecessarily provocative.
"Not only hard-line separatists will be upset, but the population at large (will be)," Dickinson said in an e-mail, describing the initiative as "absolute folly."
Plains of Abraham re-enactment plan under fire, Peter O’Nei, 22 janvier 2009
Ces mêmes canadians n'en ont que pour Zombama, "he made a speech!". Misère. Cela mentionné pour contextualiser ce que je vais écrire. Je crois que la diffusion de la celèbre non-apparition de 1993, car censurée, de Bill Hicks chez Letterman, hier, est autrement plus parlante, sociologiquement, que l'Obarmy. Écoutez au moins le mea culpa de Letterman, 7:52.
Et tant qu'à faire, alors que PBS nous passe en boucle la série Make 'Em Laugh, je souligne le niveau d'excellence atteint par l'humour états-unien par ce clip SNL absolument époustouflant, puis un exemple maison sans budget:
Libellés : colonialisme, québec
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