Tout est dit
Le noeud du problème, encore une fois, touche aux différences fondamentales entre les visions canadienne et québécoise de ce qui constitue une société. Pour La Presse, Cassivi et Tiernay, la société est ce qui est, ce qui existe devant nos yeux. Ce n’est donc pas surprenant que la moitié du texte de Cassivi parle des immigrants qu’il voit dans son quartier. Pour les Québécois – et la plupart des autres peuples sur cette planète – la société constitue, cependant, un idéal à atteindre, une vision commune de ce qui doit être.
Ainsi, la France, l’Allemagne, l’Italie, ne conçoivent pas leurs pays respectifs comme des photoramas de ce qui existe présentement; à leurs yeux, un immigrant ne parlant pas la langue nationale et ne partageant pas la moindre des valeurs nationales ne constitue pas un élément du multiculturalisme ou de la diversité de la nation, mais plutôt un immigrant à intégrer au destin commun du pays. On ne fera pas un film à propos d’un immigrant ne parlant pas la langue nationale en célébrant ce fait, mais bien davantage en soulignant les problématiques de l’intégration.
Pour en finir avec Jacob Tierney, Louis Préfontaine, 8 juillet 2010
Libellés : canada, journalistes, québécophobie
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