J'aurais aimé l'écrire moi-même
Prisme déformant
Daniel Sénéchal
Tribune libre de Vigile - jeudi 18 janvier 2007
Si, par curiosité, on prend le temps d’analyser le traitement de l’option indépendantiste ou souverainniste dans les médias traditionnels tels que les journaux et la radio au Québec, on se rend compte, très rapidement, que les dés sont truqués, que dans la majorité de ces médias de masse règne une rédaction défavorable à l’autonomie et au développement d’une nation québecoise francophone indépendante. C’est pas mal la même chose avec la télé qu’on a au Québec. En bloc, ces médias font l’apologie des multiples agressions commises par la fédération canadian envers le peuple québécois et ses institutions.
Un bel exemple récent de ce style rédationnel nous fut donné aujourd’hui par le très vendu André Pratte, vous savez, ce relationniste fédéralo-enthousiaste des Desmarais, ce pseudo intellectuel sans âme des propagandistes de Gesca.
Traitant sur les délais de l’enquête du juge Grenier sur Option-Canada et le référendum de 1995, M. Pratte semble certain que son loyaliste John James Charest n’avait rien à voir avec ces "vieilles histoires". Il semble presque savoir quelque chose.
Son explication : étant donné que ce sont les libéraux qui étaient au pouvoir, Jean Charest ne pouvait rien savoir sur Option-Canada, même si des très proches collaborateurs à lui y furent directement impliqués. Il fut révélé qu’Option-Canada était une création du conseil pour l’unité canadian et que trois partis politiques, les libéraux fédéraux et provinciaux ainsi que les progressistes-conservateurs canadians ont assisté à la création de cette organisation illégale. Jean Charest était le chef du parti conservative à cette époque et il avait travaillé pour le comité du non lors de ce même référendum.
Il est important de souligner que M. Pratte a peut-être une autre raison de se sentir mal à l’aise de voir cette "vieille histoire" mise à jour, c’est que son collègue-robot de Gesca, Alain Dubuc, y est directement mis en cause.
Élections ou pas, nous avons le droit de savoir dans quelle mesure M. Charest, et sa relève loyaliste, avaient été impliqués dans la mise en oeuvre d’Option-Canada, cette manoeuvre financière antidémocratique mise à jour l’année passée qui devrait déclencher d’autres enquêtes sur le "travail" effectué par le fédéral au Québec, tant par le passé que maintenant.
Pour passer à un autre exemple du style rédactionnel évoqué ci-dessus : à l’émission de la SRC "C’est bien meilleur le matin" à la fin de décembre 2006, René Homier Roy a reçu Don McPherson, éditorialiste au flambeau loyaliste de la Gazette, dans le cadre d’une rétrospective de l’année 2006. Leur sujet ce matin-là : André Boisclair. Le procédé m’a étonné, c’était comme si on demandait à un leader d’opinion juive de nous parler objectivement d’un leader palestinien, pour une auditoire palestinienne.
Ce matin, à cette même émission, André Pratte était un des invités qui commentait l’actualilté avec René Homier Roy. Ce sacré René ne semblait pas du tout mal à l’aise d’être associé avec ce robot programmé par les Desmarais avec l’aide de patrimoine canada.
Avant de partir travailler ce matin, j’ai expliqué à ma blonde que je ne voulais plus écouter ce genre de propagande, surtout en me levant le matin. Ça commence mal une journée.
Je lance l’idée : un boycottage envers La Presse et la SRC devrait être entrepris ou organisé par les mouvements indépendantistes du Québec.
Daniel Sénéchal
Montréal
Et d'ailleurs, sur la même idée de fond, on peut se demander combien de fois a été associée l'idée de statut minoritaire des québécois dans les débats sur l'accommodement raisonnable dans les médias. Robin Philpot lance une première salve vers Mario Dumont. La Tribune Libre de Vigile est à fréquenter, donc.
Libellés : propagande
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