Des hommes des femmes
Pas le câble chez moi. Je me dis, je bloguerai ça lundi, puis lundi je me dis... alors voilà. Vendredi, enrichissant face-à-face hommes-femmes à Il va y avoir du sport. Les deux hommes sont calmes, mais forts, voir féroces dans leur rhétorique, implacables à chaque affirmation répétée; Serge Ferrand en particulier articule une position claire: les hommes sont opprimés. Ariane Émond, de mémoire:
"un homme peut être discriminé de par sa race, son orientation sexuelle, sa religion, mais discriminé en tant qu'homme: impossible [...] qui sont les chefs d'entreprises, les grands patrons ?Qu'est-ce que j'écrivais ici ?
je prétend que le discours féministe n’est pas centré sur les faits de l’oppression des femmes, mais sur un modèle social radical, réitéré et sur-souligné, selon lequel les hommes oppressent les femmes. Point. Les hommes ne sont pas opprimés. Point.Je me rappelle ces discussions avec une amie qui faisait des stages de psychologie en maisons de soutien à la petite enfance. Les hommes n'y étaient pas les bienvenus, ni comme pères, ni comme employés; cela chagrinait mon amie. La situation est la même en CPE. Le système de justice semble lui aussi atteint. Cet atavisme féminin a sans doute ses sources dans l'évolution de notre espèce, les hommes en général ne représentant pas un avantage pour les femmes, bien au contraire, mais il est une force sociale ne cadrant pas avec notre nouveau monde moderne. Et le modèle social radical (relire Émond) auquel je faisais allusion dans ce billet n'est peut-être que le pendant exprimé de cet atavisme. La situation des femmes passées était causée par le 'patriarcat', qu'elle soit le fait de la concentration des pouvoirs et richesses chez une élite (d'en haut) ou une forme de norme culturelle de distribution des rôle sociaux (d'en bas). Ce constant rappel d'un supposé mysoginisme des hommes serait-il de l'ordre de la projection ?
[...]
LES femmes, DES hommes. La division, sousterraine, in-conscientisable, est le socle du modèle féministe, prétend-je. Le féminisme comme parole des femmes. Des ici comme le les de la première phrase. Inavouable, atavique, inexcusable, mais inévitable.
Les temps modernes
Voir aussi: La preuve
Et puis de qui, à l'adolescence, les jeunes hommes subissent-ils les pressions sociales les plus fortes pour devenir gris, sans émotions, sans débordement ou particularisme ? De qui émanent les cotes 'acceptable' versus 'vidange', ou dans sa version adulte 'Brad Pitt versus pas Brad Pitt' ? Les femmes ont par ailleurs toujours la question suivante à se poser: "que faire de tous ces hommes ?"
Libellés : féminisme, masculinisme
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