Une belle race de vainqueurs

Je voulais publier ça lundi, mais comme j'étais à la TGB et qu'elle semble détester Blogspot, voici.

Ca n'arrête pas. André Noël persiste et signe dans une réponse à Louis Cornellier, qui résume fort bien la job de bras faite à Philpot par La Presse, et je le répète, qui se poursuit continûment depuis le 8 mars:

[...] la chasse aux sorcières, orchestrée par le journal La Presse, dont a été victime le candidat péquiste de Saint-Henri-Sainte-Anne est disgracieuse et injustifiée.

En titrant à la une, le jeudi 8 mars, qu'«un candidat du PQ nie le génocide rwandais», manchette à laquelle s'ajoutait, en sous-titre, «Robin Philpot ne croit pas que 800 000 Tutsis ont été tués en 1994», La Presse et son réputé reporter André Noël ont vraiment fait dans le sensationnalisme de bas étage.

Robin Philpot n'a rien d'un négationniste, à la manière de ceux qui nient l'existence de la Shoah. Jamais il n'a nié l'ampleur des massacres de 1994. Suggérer le contraire relève de la supercherie. Il est vrai, toutefois, que Philpot a affirmé qu'il rejetait «catégoriquement l'utilisation abusive du terme "génocide", entre autres, parce que cela exonère l'un des belligérants de la guerre, l'armée du Front patriotique rwandais» (FPR)

Robin Philpot, chercheur de verite, Louis Cornellier, 17 mars 2007

Que répond donc André Noël ? Rien. Aucun mot du livre condamné de Philpot n'est cité. Il cite abondamment un auteur qui a ses entrées au Globe & Mail, qui nous assure que Philpot est un négationniste; un type du Libé, aussi. Peut-être ceux-ci pourront dorénavant citer Noël, un journaliste du Québec en plus; le cas échéant, leurs pauvres lecteurs ne sauront pas qu'ils lisent la chronique fantaisiste d'un journaliste qui cite un journaliste dont l'argumentaire provient de citations de l'auteur même de la dite chronique. Une chambre d'écho journalistique, fallait y penser. À quoi sert cette campagne de salissage sur le thème du négationnisme ? Je vous le donne en mille: c'est une oeuvre d'imposition du négationnisme, mais d'un tout autre ordre: celui des puissants. Surpris ?