C’était mon frère
Au printemps 1980, durant une partie au Forum de Montréal , un jeune homme de 20 ans se promenait dans les allées avec une pancarte "OUI". Il a été battu par les "BOEUFS" du Forum, arrêté et battu par leurs confrères "BOEUFS" du poste de police voisin, puis transféré à l’infirmerie de Parthenais (Quartier général de la Sureté du Québec) où il fut à nouveau battu, humilié, gardé nu pendant 3 semaines sous les soins du Dr Frenette. Sa mère ayant signalé sa disparition, l’y retrouva, mais toute visite fut interdite. Devant la cour municipale, presque une année plus tard, la couronne n’avait pas de preuve à produire.
Gilbert, canayen-français habitant le plan Dozois (HLM), 9ième enfant surdoué, s’est suicidé le vendredi saint 1983.
"Il y a ici confusion très révélatrice de la cause avec son effet, et l’on combat comme source du mal quelque chose que l’on a soi-même fait naître. Ce type de phénomène ne se produit pas uniquement en pédagogie mais aussi dans les domaines de la psychiatrie et de la criminologie. Une fois que l’on a suscité le "mal" par la répression du vivant, tous les moyens sont bons pour le combattre chez la victime." (Miller, Alice, C’est pour ton bien, p.45, Aubier)
C’était mon frère.
Jean-François Belliard
Libellés : indépendance, québec
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