J'existe !

Mon précédent billet m'a valu une chronique intempestive ! Cela me permettra de corriger deux erreurs. M. Laprès me dit que depuis deux ans au moins, mes chroniques dans La Presse sont accompagnées de la mention : "L'auteur est rédacteur-pigiste". Point final. Je le croirai sur parole, puisque son seul texte disponible sur Cyberpresse est celui du 9 mars dernier, précisément celui qui répondait à un article de Paul-Henri Frenière, dont la chronique Pour en finir avec Daniel Laprès était le point de départ de mon billet, et que j'avais lié à la mauvaise page web; c'est corrigé.

Pour le reste, voyons. M. Laprès semble blessé que je mentionne le caractère monnayé de ses chroniques d'opinions. Qu'il se rassure, c'est plutôt La Presse que je visais de ma pique; n'est-il pas triste qu'un quotidien d'une telle importance doive recourir aux services d'un panel d'intellectuels fiables pour occuper l'espace de ses pages d'opinions ?

M. Laprès s'en prend aussi à mon français. Homme de paille serait un anglicisme ? Ou alors mes paragraphes ne comptent jamais plus de trois phrases ? Il en a aussi contre mon anonymat. Où je travaille, les indépendantistes sont des 'assholes', les québécois n'existent pas mais sont tout de même antisémites, et quelqu'un qui veut se faire soigner en français est un 'retard'. On a pas tous la chance d'avoir les idées congrues à celles de nos maîtres.

Finalement, le clou. D'abord, je préciserai que je ne me considère pas comme de gauche, libéral ou socio-démocrate, mais bien comme anti-colonialiste et anti-impérialiste. La liberté c'est bien pour l'individu, ce devrait l'être pour les peuples. Selon la logique de M. Laprès, je devrais m'en tenir à des spécialistes de gauche de la franc-maçonnerie. Idem pour Jean Dunois: bien que M. Laprès s'en donne à coeur joie dans la psychanalyse historique de ce pseudo, il n'écrit aucune ligne sur les accusations que je rapportais. Et ce sans mentionner la caractérisation "d'extrême-droite et ultracatholiques intégristes" que pond M. Laprès, et qui relève de la projection, sans preuve à l'appui (et je ne trouve rien en googlant "site:complotquebec.blogspot.com catho"). Quant à moi, peu m'importe qu'Anti-maçon soit catholique, sataniste ou athée. Comme l'écrivait Pierre Falardeau au sujet du livre La nuit finira d'Henry Frenay:

Un des éléments forts du livre, c'est la pensée absolument non sectaire de Frenay. Pour lui, un objectif unique : la libération nationale. Frenay construit son mouvement en dehors des partis politiques du moment. Il refuse de ses laisser piéger par les idéologies traditionnelles et les familles politique opposées. Frenay recrute ses militants sur un seule base : le désir de se battre.

Les résistants de Combat viennent de tous les milieux, de toutes les classes, de toutes les tendances politique. Page après page, envers et contre tous, Frenay revient sur l'unité la plus large possible : un seul but, la défaite de l'ennemi. Ainsi, il recrute des militaires de tous les grades, des syndicaliste comme des hommes d'affaires, des ménagères comme des intellectuels, de simple manœuvres comme de grands industriels. Il recrute aussi bien des militants communiste, qui refusent la politique anti-nationale de neutralité du parti, que des curés catholique. Il recrute même dans les milieux d'extrême droite dont les chefs, eux, préfèrent la défaite et l'occupation nazie à la menace de la gauche.

La nuit finira, Pierre Falardeau, juillet 1998

p.s. Si Daniel Laprès veut ajouter à mon plaisir, il commentera ce billet-ci.