RDD, lui, il citait du Esther Delisle, faque y compte pas, alors combien ?
[...] la rentabilisation de l’aéroport de Saint-Hubert l’emporte sur le français. Alors, on appelle à la rescousse les étudiants de John-Abbott en leur offrant des cours dans leur langue afin de ne pas les traumatiser, et comme pour bien les convaincre qu’ils n’auront pas à travailler en français au Québec.
Tout cela donne à réfléchir. En particulier, sur l’opinion que les Québécois ont d’eux-mêmes et de la place qu’ils croient devoir occuper dans leur pays. Par les temps qui courent on ne voit, chez beaucoup d’entre eux, qu’incertitude, vacillements et manque de confiance. Qu’ils sont tristes, malgré le temps écoulé, les effets de la conquête !
[...]
Que les locuteurs français ne forment que 2 % de l’Amérique du Nord est sans importance. Notre fragilité ne doit pas nous empêcher d’être charitables. Voilà pourquoi, par exemple, dans le dossier des deux méga-hôpitaux de Montréal, le gouvernement offre 50 % des budgets aux 12 % de la population que constitue la minorité anglophone (langue maternelle) dans la région métropolitaine. Il oublie que la bonasserie est plus près de la bêtise que de la bonté.
L’Université McGill, comme l’ENA, doit songer elle aussi à augmenter sa clientèle étudiante. Après tout, n’est-elle pas l’université d’une minorité ? Voilà pourquoi elle courtise avec tant d’énergie les étudiants francophones, qui forment à présent 20 % de ses effectifs. Mais, contrairement à l’ENA, elle leur offre des cours dans sa langue à elle.
L’affaire du doigt dans l’oeil, Yves Beauchemin, 14 mai 2009
Aussi, ai vu This film is Not Yet Rated sur video.google, que j'ai beaucoup aimé, malgré un combo malaisant: les longueurs surviennent pour majorité lors de la mise en scène de moments de fausse complicité entre le protagoniste-documentariste et la détective privé lesbienne semi-âgée carrée mais éminemment sympathique qui traque les membres du très secret club de grébiches œuvrant à classifier les films pour la Motion Picture Association of America, qui souvent paraissent appris; lui donne bon +.
ai aussi beaucoup aimé Le dictionnaire des expressions québécoises; j'avais bien besoin de ça je crois. Me suis régalé du dernier Falardeau, la claque à Stéphane Baillargeon en particulier, mais ça regorge de traits de pensée structurés, fondés et le plus souvent truculents, dont les déjà classiques emboîtages du canichesque Patrick Lagacé et du post-post-post moderne André Pratte; lui donne deux cheese garnis.
Libellés : colonialisme, hollywood, québec
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