Tranquillement
En premier lieu, je lance une demande à la mer: l'entrevue avec Carole Beaulieu (rédactrice en chef de L'Actualité) à En attendant le Bigot, le 12 août dernier. Il s'agit d'un cas de propagande nue, un exemple à étudier: nos guerres et nos aggressions (Liban, Irak, Afghanistan) sont soit inévitables, non-nécessaires, des erreurs ou le juste combat contre le malin, et leurs guerres et leurs aggressions, du terrorisme, de la barbarie aveugle. L'entrevue n'est pas disponible sur le site de radio-canada.
Deuzio, ce texte (via Vigile): Désinformation médiatique : Comment Radio-Canada couvre-t-elle la crise iranienne?, du Centre de Recherche sur la Mondialisation, pendant français de Global Research, texte qui remonte au 21 avril 2006 et constitué d'une série de correspondances très serrée avec l'Ombudsman des services français de Radio-Canada. Bonne nouvelle: ils se savent surveillés. C'est déjà ça.
Troizio, Le sujet ouvert d'aujourd'hui à Maisonneuve en direct: Les hommes acceptent-ils facilement que la femme gagne plus dans un couple?. À part un seul auditeur, tous les intervenants ont poncé solide, rose, rose, rose... Évidemment, la question posée est la seule possible: les hommes sont de gentils (ou vilains, selon l'humeur) attardés, les femmes sont déjà arrivées, et attendent, anges patients. Elles qui vivent bien mal l'université où elles sont en très forte majorité, because le manque de modèles, dixit Diane Pacom, maître ès MSSS (Modèle Standard des Sciences Sociales), elles devront par la suite materner de pauvres insécures. Une meilleure question à poser est: "Les femmes sont-elles attirées par les hommes sous elles sur l'échelle sociale ?". La réponse de la psychologie évolutive (et du sens commun) est non. Donc le Québec de demain, c'est aussi une population grandissante d'hommes seuls et pauvres aux emplois précaires. Et des femmes qui dépenderont pour s'épanouir et se reproduire d'une minorité décroissante de mâles alphas. Et le discours féministe? Il est lui-même fixé sur ces mâles, et restera donc inchangé; écoutez-les: il y a LES femmes et DES hommes, les autres sont quantité négligable. Je ne crois pas que le féminisme soit révolutionnaire, mais il peut être franchement comique lorsqu'il s'en prend à des analyses qui ne sont pas portées par un cadre "femmes opprimées, hommes oppresseurs". Je pense d'abord à Francis Dupuis-Déri dans Le Couac, et autres Arianne Émond, mais nos amis états-uniens ont un sens du ridicule plus rafraîchissant, qui nous sort des fugaces épidémies de fellations (épidémie de bisexualité, anyone ?):
[...] The book's central thesis is that a sizeable surplus of young, unmarried adult males in a population poses a potential threat to security. These 'bare branches', a Chinese expression for males who lack a spouse and offspring, are more likely to be poor, transient, uneducated and most importantly, prone to violent crime, substance abuse and collective aggression.
[...]
Biological determinism of this nature reinforces rigid gender definitions, not only for men but for women who by contrast are the weaker, passive sex. It reinforces heterosexism too.
The Testosterone Threat: Where Sociobiology Meets National Security, Betsy Hartmann, 20 novembre 2005