Et nous aurons perdu
Avenue Mont-Royal un dimanche après-midi, les commerçants nous accueillent en anglais. Rue Dorion, un samedi soir, les fumeurs sur les balcons boivent et discutent en anglais. L'anglais, que l'on excusait à l'ouest du boulevard Saint-Laurent, s'est déplacé de l'autre côté de la célèbre artère. Et c'est avec un naturel déconcertant qu'on l'utilise comme s'il avait toujours existé.
Jean Charest aura beau jouer au super naïf, il ne trompe personne. Montréal devient anglophone. Pas seulement chez les nouveaux arrivants de l'ouest de l'île, mais bien chez les francophones.
Les francophones laissent Montréal s'angliciser, Patrick Poisson, 26 octobre 2009
ce qui amène ce (seul) commentaire:
Qui sème le vent récolte la tempête! Les Québécois francophones de souche ne font plus d'enfants depuis des années, ils ont depuis toujours montré un complexe d'infériorité et de méfiance envers les immigrants, en assumant que les immigrants ne veulent pas parler français, en forçant les immigrants francophones non catholiques d'aller à l'école anglaise sans que ces derniers le veuillent, en n'engageant pas de gens à consonance étrangère pour plusieurs emplois qualifés parce que dans le fond, ils sont pas come nous autres!!! En inventant des lois linguistiques imbéciles et racistes qui ne règlent pas le problème. Aussì, en laissant l'enseignement traditionnel et faisant par toutes sortes de réformes de l'éducation, des générations d'incultes et de quasi-illettrés. ne vous étonnez pas si les gens se sentent plus à l'aise en anglais. On est toujours plus à l'aise dans une culture qui nous accepte et qui est inclusive. Un peuple qui se contante de m.diocrité mérite de disparaître!!!!
26 octobre 2009 - 11 h 04
L'air et les paroles...
Je suis au regret de vous dire que vos recherchistes, ce matin, étaient pratiquement incompréhensibles : débit bien trop rapide, articulation pas toujours nette, mais surtout manque de modulation dans la voix qui fait que le rythme du français n'est absolument pas respecté. On croirait, en fait, entendre de l'anglais, chaque mot faisant l'objet d'une respiration, comme il est normal de le faire en anglais; mais en français, les groupes rythmiques (= entrecoupés d'une respiration) n'obéissent pas au mêmes règles : ils sont plus longs et dictés par le sens. Le français est plus "chantant"; l'anglais est plus syncopé. Un conseil à leur donner : articulez, respirez moins souvent (par groupes de mots et non à chaque mot), modulez, ralentissez. Bref, parlez français, sinon il faudrait envisager de faire autre chose que de la radio, non ? En effet, pour bien parler une langue, il ne suffit pas d'avoir "les paroles" (vocabulaire, syntaxe), il faut aussi avoir "la musique" (la prosodie = rythme, intonation, débit, etc). Vous entendre Madame Charrette ainsi que Madame Alexandra Szacka a été un vrai soulagement. Phénomène sociolinguistique générationnel ? À suivre...
Envoyé par Malena Landi, Montréal
Libellés : français