Frédéric Lacroix et Patrick Sabourin dans un document intitulé
Le scandale du financement des universités au Québec : le non-dit, notent :
Le recensement de 2001 indique qu’il y a 82 % de francophones, 7,9 % d’anglophones et 10,1 % d’allophones au Québec (selon la langue maternelle).
(…) le gouvernement du Québec verse 76,8 % du financement pour l’enseignement supérieur aux universités francophones et 23,2 % aux universités anglophones. Les universités anglophones sont financées presque au triple du poids démographique des anglophones au Québec. De son côté, le gouvernement fédéral faisait encore mieux, la « Canadian Foundation for Innovation » versait en 2002-2003, 33 % du financement Québécois aux universités anglophones en termes de fonds de recherche. Les anglophones récoltent plus du quadruple de leur poids démographique en subventions du gouvernement fédéral. Ce déséquilibre est également présent dans l’attribution des chaires de recherche du Canada. Les universités francophones obtiennent 230 chaires sur 302, soit 76,1 % du total tandis que les anglophones obtiennent 72 chaires sur 302, soit 23,8 % du total en 2002.
Cette présence en territoire Québécois d’un important réseau universitaire de langue anglaise conduit à un curieux phénomène : un grand nombre d’étudiants canadiens non-résidents viennent étudier dans les universités anglo-québécoises et bénéficient de places d’études largement financées par le Québec. S’il faut mentionner que les étudiants non-résidents s’acquittent de frais de scolarité supérieurs à ceux en vigueur pour les résidents, ils sont tout de même subventionnés à la hauteur d’environ 7000 dollars par étudiant par année. Vu le nombre d’étudiants en question, les coûts structurels sont importants pour l’état québécois.
À grands frais, Caroline Moreno, 18 novembre 2007Et comme le cite en l'approuvant Lysiane Gagnon: « pourquoi notre existence collective n’aurait-elle de sens que si elle passe entièrement par le regard de l’autre ? »
pour ajouter "En effet, où est le sens de l'honneur? Chez ceux qui n'en finissent plus d'implorer les autres de reconnaître sur papier leur «spécificité», ou chez ceux qui, se sachant distincts, tournent la page et continuent à s'affirmer sereinement?".
Allons de l'avant sans se soucier d'eux.Libellés : colonialisme, québec